BITCOIN EST-IL UNE RELIGION ? UN CULTE ?

BITCOIN EST-IL UNE RELIGION ? UN CULTE ?

Réflexion sur les symboles, le jargon et les rituels Bitcoin Maximalistes

Bitcoin est bien plus qu’une technologie. Pour beaucoup, c’est une révélation. Et comme toute révélation, elle entraîne avec elle ses croyances, ses rites, ses prophètes, son langage codé. Il suffit d’entrer dans un meetup Bitcoin ou de scroller un fil X (ex-Twitter) pour constater à quel point l’univers du Bitcoin a développé une identité quasi religieuse.

Les maximalistes Bitcoin – ces croyants radicaux qui ne jurent que par BTC, au détriment de toutes les autres cryptomonnaies – parlent en termes messianiques. Satoshi Nakamoto n’est pas seulement un pseudonyme. C’est une figure prophétique. Il a disparu comme un maître zen, laissant derrière lui un Livre sacré : le Whitepaper. Ce document de neuf pages est étudié, cité, interprété à la manière d’un texte fondateur.

Le culte du HODL

Parmi les commandements des Bitcoineurs, le HODL est roi. HODL, c’est l’acte de foi par excellence : refuser de vendre, quoi qu’il arrive. Tenir à travers les chutes, les FUD, les crises économiques. Croire que, tôt ou tard, le Bitcoin triomphera. À cela s’ajoute le stacking sats : accumuler des satoshis comme on allume des cierges. Chaque micro-achat est un acte de dévotion.

Les grandes dates – comme le 3 janvier (Genesis Block) – sont célébrées comme des fêtes religieuses. Des pèlerinages ont lieu à des conférences comme Bitcoin Miami ou BTC Prague. On y vient écouter les grands prêtres du mouvement : Michael Saylor, Jack Dorsey, Lyn Alden, ou Adam Back. Chacun y prêche une vision du futur fondée sur l’autonomie individuelle, la décentralisation et la séparation de l’argent et de l’État.

Les symboles : ₿, l’orange pill, les nodes

L’iconographie Bitcoin est extrêmement riche. Le ₿, inspiré du dollar et des monnaies fiduciaires, est devenu un signe de ralliement. Le “orange pill” fait référence à Matrix : prendre cette pilule symbolise un éveil irréversible à la vérité monétaire. Une fois “pillé”, on ne revient pas en arrière. Et les nodes ? Ce sont les autels domestiques de cette nouvelle foi. En faire tourner un chez soi est une preuve d’engagement profond, une manière de participer directement au maintien du réseau sacré.

Une secte ? Ou une contre-culture ?

Alors, Bitcoin est-il une secte ? Le mot est chargé, souvent péjoratif. Pourtant, il faut reconnaître que les codes du mouvement peuvent parfois paraître hermétiques, voire fanatiques, aux yeux des non-initiés. Mais derrière cette radicalité apparente se cache une forme puissante de résistance. Une contre-culture née d’un refus du système bancaire, d’une méfiance envers les États-nations, et d’un désir profond de liberté individuelle.

Bitcoin n’impose rien. Il propose une alternative. Chacun est libre d’y entrer, d’en sortir, d’y croire ou non. Pas de gourou, pas de cotisation. Juste un protocole ouvert, transparent, inviolable. En cela, Bitcoin n’est pas une religion, mais il en partage certains attributs : une vision transcendante du monde, une communauté soudée, et une pratique qui dépasse l’individu.

Bitcoin n’est pas là pour convertir, mais pour libérer. Et si certains y voient un culte, c’est peut-être parce que, pour une fois, la foi s’appuie sur du code et non sur des promesses.

Bienvenue chez 100 Blocks.

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