BITCOIN N’EST PAS UN INVESTISSEMENT, C’EST UNE SORTIE

BITCOIN N’EST PAS UN INVESTISSEMENT, C’EST UNE SORTIE

On a souvent présenté Bitcoin comme une nouvelle classe d’actifs, une invention curieuse qu’on pourrait comparer à l’or ou aux actions technologiques. Les journaux financiers en parlent comme d’un produit volatil, une opportunité pour les audacieux, une bulle pour les sceptiques. Les uns tracent des graphiques, les autres calculent des ratios, tous croient qu’il s’agit d’un investissement à surveiller comme on surveille le cours du pétrole ou de l’immobilier. Mais cette façon de regarder Bitcoin n’est qu’un miroir déformant. Car Bitcoin n’est pas un pari sur le futur, c’est un refus du présent. Ce n’est pas un actif à trader, c’est une sortie du jeu truqué de la monnaie fiat. Ceux qui l’abordent comme un simple investissement passent à côté de l’essentiel, comme quelqu’un qui regarderait une clé sans comprendre qu’elle ouvre une porte. Pour entrer vraiment dans ce que signifie Bitcoin, il faut quitter les courbes et les pourcentages pour s’intéresser aux gens, à leurs histoires, à leurs besoins. Car Bitcoin n’est pas une théorie économique, c’est une pratique de vie, une échappatoire pour ceux qui refusent de se laisser écraser.

Prenons Kevin, vingt-quatre ans. Kevin vit dans l’instant. Son téléphone est le prolongement de son bras, il passe ses journées sur des applications de trading, convaincu d’avoir trouvé la martingale. Il parle en langage de bougies japonaises, en support et résistance, il rêve de richesse rapide. Pour lui, Bitcoin est une vague à surfer, pas une terre ferme à atteindre. Un jour, il revend ses satoshis pour entrer sur un mème coin qui explose sur Twitter. Le lendemain, il se réveille avec un portefeuille vidé par l’effondrement brutal du même jeton. Il rit jaune, mais au fond de lui, il espère la prochaine opportunité. Kevin ne comprend pas encore qu’il est prisonnier d’un casino où la maison gagne toujours. Il croit investir, alors qu’il joue avec sa propre énergie de vie. Ce qu’il n’a pas compris, c’est que Bitcoin n’est pas là pour lui offrir un jackpot mais pour lui permettre de sortir du casino une bonne fois pour toutes. Sa jeunesse l’aveugle, il pense avoir le temps, mais il ne voit pas qu’à chaque échange contre une illusion, il abandonne un bout de sa liberté future. Kevin n’est pas un personnage rare, il incarne toute une génération nourrie à l’adrénaline des écrans, obsédée par le court terme, incapable de voir que le vrai trésor est déjà entre leurs mains, silencieux et incorruptible.

Puis il y a Marie, soixante-huit ans. Une vie entière de travail, d’économies mises de côté dans des livrets et des assurances-vie, persuadée que la banque était un rempart. Pendant quarante ans, elle a fait confiance au système. Chaque premier du mois, sa pension tombe, et chaque mois elle semble un peu plus légère. Ses économies, qui devaient lui garantir une vieillesse paisible, se dissolvent dans l’inflation. Elle n’a pas les mots techniques, elle ne parle pas de politique monétaire, mais elle sent l’arnaque. Elle voit bien que le caddie se remplit de moins en moins pour le même prix. Sa fille lui parle de Bitcoin, elle rit d’abord, pensant à un jeu de jeunes. Mais un soir, elle lit un article, puis un autre. Elle découvre que ce qu’elle vit n’est pas une anomalie mais le résultat logique d’un système conçu pour appauvrir ceux qui épargnent. Quand elle décide d’acheter ses premiers satoshis, ce n’est pas par appât du gain mais par instinct de survie. Elle comprend que Bitcoin ne lui promet pas des dividendes mais une protection contre la corrosion invisible de la monnaie fiat. Elle n’en parle pas à ses amis, elle sait qu’ils la prendraient pour une folle. Mais dans le silence, elle sourit. Pour elle, Bitcoin n’est pas un investissement, c’est une revanche tardive, une dignité retrouvée face à un système qui l’avait condamnée à perdre.

Il y a aussi Samir, trente-sept ans, ingénieur brillant en intelligence artificielle. Depuis des années, il travaille sur des algorithmes complexes, des réseaux de neurones capables de générer des images, de prédire des comportements, d’optimiser des flux. Dans son monde, la technologie est reine. Mais plus il avance dans sa carrière, plus il se rend compte que tout converge vers une centralisation extrême. Les géants de la tech capturent tout, la donnée, l’énergie, le savoir. Ce qu’il construit chaque jour risque de nourrir un système qui enfermera les individus dans des modèles prédictifs. Alors il regarde Bitcoin avec un œil neuf. Au départ, il l’avait rangé dans la catégorie des gadgets cryptographiques, un code parmi d’autres. Mais en y revenant, il découvre un autre visage. Bitcoin n’est pas seulement une prouesse technique, c’est la preuve qu’un protocole peut échapper à la centralisation, qu’un réseau mondial peut fonctionner sans maître, sans centre, sans point de contrôle. Samir commence à accumuler des satoshis, non pas comme on remplit un portefeuille d’actifs mais comme on apprend une langue de résistance. Pour lui, Bitcoin est un manuel de sortie, un protocole d’émancipation. Il en parle à ses collègues, qui le traitent de romantique, mais il sait que dans le monde qui vient, où l’intelligence artificielle sera instrumentalisée par les plus puissants, posséder une clé vers un espace libre sera vital. Bitcoin est pour lui une boussole, pas une action en bourse.

Et puis il y a Luis, chauffeur de taxi à Caracas. Pour lui, la spéculation et les grands débats sont des luxes qu’il n’a jamais pu se permettre. Son problème est simple : nourrir ses enfants. La monnaie locale n’a plus aucun sens, les billets s’empilent sans valeur, les prix changent d’une heure à l’autre. Les banques ferment, les virements sont bloqués, tout est contrôle et pénurie. Quand il a découvert Bitcoin, il n’y a pas vu un investissement mais une respiration. Avec son téléphone, il reçoit des paiements que personne ne peut geler. Avec quelques satoshis, il achète du riz, de l’huile, du lait. Il sait que c’est risqué, que les cours montent et descendent, mais ce qui compte, c’est que personne ne lui enlève ce qu’il possède. Pour Luis, Bitcoin n’est pas une théorie ni une idéologie. C’est une issue de secours. Il ne rêve pas de devenir riche, il rêve simplement que son travail ne s’évapore pas dans la nuit. Lui n’a jamais eu besoin qu’on lui explique que Bitcoin est une sortie. Il le vit chaque jour, au milieu du chaos.

Ces quatre histoires semblent éloignées, mais elles se rejoignent. Kevin, aveuglé par le jeu, croit que Bitcoin est un ticket de loterie. Marie, fatiguée par la trahison silencieuse de l’inflation, découvre qu’il est une assurance invisible. Samir, pris dans les rouages de la technologie centralisée, comprend qu’il est un protocole d’émancipation. Luis, écrasé par un système en ruines, en fait son quotidien. Quatre chemins différents qui mènent à la même vérité : Bitcoin n’est pas un investissement, c’est une sortie.

Mais pourquoi est-il si difficile de l’accepter ? Parce que reconnaître Bitcoin comme une sortie, c’est admettre que nous vivons dans une prison monétaire. C’est reconnaître que la monnaie que nous utilisons chaque jour est une illusion contrôlée, un outil de domestication plus qu’un moyen d’échange. Tant qu’on pense que Bitcoin est un investissement, on peut continuer à se rassurer, à croire que le système actuel est normal, que la seule question est de savoir où placer son argent. Mais Bitcoin force une autre question : veux-tu rester prisonnier du jeu truqué, ou veux-tu en sortir ?

Imaginez un casino. Tout le monde joue, les lumières sont vives, les écrans brillent, les voix s’excitent. Chacun croit pouvoir gagner, mais la maison rafle toujours la mise. Dans un coin, presque invisible, une porte de sortie est ouverte. Peu de joueurs la voient, encore moins la franchissent. Ceux qui sortent ne crient pas victoire, ils ne s’imaginent pas riches. Ils respirent simplement un air nouveau. Bitcoin est cette porte. Et chaque fois que quelqu’un le réduit à un investissement, il détourne le regard de la sortie pour rester hypnotisé par le jeu.

Alors il faut le dire sans détour : Bitcoin n’est pas là pour vous rendre riche, il est là pour vous libérer. Il n’est pas une promesse de rendement, il est une promesse de souveraineté. Ceux qui l’ont compris n’attendent pas de signal de vente, ils savent que l’enjeu n’est pas de multiplier des euros mais de s’affranchir d’eux. Ceux qui continuent à tracer des lignes sur les graphiques finiront par comprendre, mais peut-être trop tard. Car l’histoire, implacable, récompense toujours ceux qui ont choisi de sortir avant que le feu ne dévore l’immeuble.

Bitcoin n’est pas un investissement, c’est une sortie. Et tôt ou tard, chacun devra décider s’il reste dans le casino ou s’il franchit enfin la porte.

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