IL N’Y A PAS DE CRYPTOS, IL N’Y A QUE BITCOIN

IL N’Y A PAS DE CRYPTOS, IL N’Y A QUE BITCOIN

On répète sans cesse ce mot comme un tic de langage : “les cryptos”. On met tout dans le même sac, Bitcoin et la centaine de tokens colorés qui inondent les marchés. Comme si l’invention monétaire du siècle n’était qu’une ligne parmi d’autres sur CoinMarketCap. Comme si Satoshi Nakamoto avait lancé un simple projet spéculatif parmi d’autres, à ranger au milieu des expériences technologiques, des jetons d’entreprise et des actions déguisées. C’est une erreur. C’est même plus que ça : c’est un aveuglement collectif.

Car la vérité est simple : il n’y a pas de cryptos, il n’y a que Bitcoin.

Tout le reste, sans exception, n’est qu’un produit dérivé. Des variations plus ou moins ingénieuses, plus ou moins sincères, mais toujours grevées par un défaut originel : celui d’avoir un maître, un chef d’orchestre, une société qui les pilote. Bitcoin, lui, n’appartient à personne. Il n’a pas de plan marketing, pas de mise à jour centralisée, pas de porte d’entrée officielle. Il est brut, comme un diamant né sous pression.

Pour comprendre ce fossé, il ne suffit pas de le répéter comme un slogan maximaliste. Il faut le démontrer en comparant Bitcoin aux mastodontes du marché, ceux que les youtubeurs aiment aligner dans leurs vidéos : Ethereum, XRP, Binance Coin, Solana. Les “challengers” du top 5. Et si on prend la peine d’examiner chacun d’entre eux, un par un, alors la différence devient éclatante.

 

Bitcoin contre Ethereum : la monnaie contre l’ordinateur mondial

Ethereum est né en 2015, de l’imagination d’un jeune prodige : Vitalik Buterin. L’ambition était immense : créer un “ordinateur mondial”, une plateforme décentralisée capable d’héberger n’importe quel programme, n’importe quel contrat, n’importe quelle application. Là où Bitcoin se voulait simple – une monnaie neutre et incorruptible – Ethereum voulait être universel, programmable, extensible.Sur le papier, la promesse était belle. Dans les faits, elle a accouché d’un écosystème fébrile, mouvant, fragile. Ethereum n’est pas une monnaie : c’est une plateforme de projets. Son unité de compte, l’ether (ETH), n’est pas conçue pour être une réserve de valeur mais pour payer le carburant des contrats intelligents. C’est une ressource utilitaire, pas un étalon.

Et surtout, Ethereum a une gouvernance. Une fondation. Des développeurs qui décident des mises à jour, qui orchestrent les forks, qui déplacent les lignes. L’exemple le plus éclatant fut le hack de The DAO en 2016. Des centaines de millions évaporés à cause d’une faille dans un contrat. Le réseau a bifurqué, annulant l’histoire, réécrivant la chaîne. Bitcoin, lui, n’a jamais effacé ses cicatrices. L’histoire est irréversible. C’est précisément ce qui en fait une monnaie incorruptible. Puis vint “The Merge”, ce passage en Proof of Stake, décidé en haut lieu. Une révolution interne, imposée par la gouvernance technique. Ce changement fondamental dans le consensus a fait basculer Ethereum dans une logique proche d’une société privée qui décide de ses orientations stratégiques.

Bitcoin, lui, est resté fidèle à sa voie : Proof of Work, décentralisation maximale, pas de compromis avec la lenteur ni avec l’énergie dépensée. Car cette dépense, c’est sa sécurité. Cette rigidité, c’est sa force. Ethereum évolue, Bitcoin persiste. Ethereum est un laboratoire, Bitcoin est l’étalon.

 

Bitcoin contre XRP : la souveraineté contre la finance régulée

XRP est né d’une ambition inverse : au lieu de défier le système bancaire, il a voulu s’y intégrer. Ripple Labs, l’entreprise derrière XRP, a toujours assumé son rôle de partenaire des institutions financières. L’objectif : fluidifier les transferts internationaux, accélérer les règlements interbancaires, séduire SWIFT et consorts.  Mais XRP est centralisé à la racine. La quasi-totalité des tokens a été préminée. La société détient encore d’immenses réserves, qu’elle distribue au gré de sa stratégie. L’offre n’a pas émergé naturellement par le minage, comme Bitcoin. Elle a été imprimée d’un coup, comme une monnaie fiat numérique.

Et surtout, XRP dépend des tribunaux. Des années de procédure contre la SEC américaine ont montré à quel point ce projet reste vulnérable à une décision politique ou judiciaire. Bitcoin, lui, est hors de portée. Aucune juridiction ne peut l’arrêter. Il n’y a pas de société Bitcoin à attaquer, pas de siège social à perquisitionner, pas de PDG à faire comparaître.

Le contraste est violent : Bitcoin c’est la désobéissance civile codée dans la pierre, XRP c’est une tentative d’intégration au système bancaire. Bitcoin c’est l’évasion, XRP c’est la soumission.

 

Bitcoin contre BNB : l’open-source contre la corporation

BNB n’a rien de mystérieux : c’est le token maison d’une entreprise privée, Binance. Sa valeur repose sur une promesse marketing : les utilisateurs de la plateforme bénéficient de réductions de frais en l’utilisant. Puis on a ajouté des programmes de burn pour maintenir artificiellement la rareté. Puis des applications DeFi pour donner l’illusion d’un écosystème. Mais au fond, BNB n’est qu’une action déguisée. Sa survie dépend entièrement de la santé de Binance. Si demain la bourse ferme, le token s’effondre. S’il y a un scandale réglementaire ou un problème de liquidité, tout part en fumée.

Bitcoin, lui, ne dépend de personne. Ni d’une société, ni d’une plateforme, ni d’un fondateur charismatique. Sa résilience est totale. Même si toutes les bourses fermaient, même si tous les États conspiraient pour le bannir, il continuerait de tourner. Tant qu’il y a un seul mineur, un seul nœud, un seul utilisateur, Bitcoin respire.

BNB c’est une marque. Bitcoin c’est une vérité.

 

Bitcoin contre Solana : la robustesse contre la vitesse

Solana est la coqueluche des traders. Rapide, fluide, capable de traiter des milliers de transactions par seconde. L’argument est séduisant : là où Bitcoin semble lent et frugal, Solana affiche des performances de fusée. Mais cette rapidité a un prix : la centralisation. Le nombre de validateurs est limité, les barrières matérielles sont élevées, la redondance est fragile. Le réseau a déjà connu plusieurs pannes massives, où la blockchain entière a cessé de fonctionner. Peut-on imaginer une monnaie mondiale qui s’arrête, qui redémarre comme un serveur après une coupure électrique ?

Bitcoin est lent parce qu’il est universel. Ses blocs toutes les dix minutes garantissent une propagation mondiale, une égalité entre les nœuds, une sécurité absolue. Sa lenteur est sa robustesse. Solana mise sur la vitesse et l’expérience utilisateur. Bitcoin mise sur l’immuabilité et la résistance à la censure.

Les traders choisissent Solana pour les pump & dump rapides. Les peuples choisissent Bitcoin pour sauver leurs économies.

 

La grande illusion des “cryptos”

Voilà le cœur du problème : mettre tout dans le même panier. Parler de “cryptos” comme si Bitcoin et les autres vivaient sur la même échelle. Ils n’ont rien en commun. Bitcoin est un protocole monétaire. Les autres sont des projets technologiques, des actions, des tokens utilitaires, des expérimentations. L’un se bat pour la souveraineté individuelle. Les autres se battent pour des parts de marché. L’un est un standard monétaire. Les autres sont des entreprises avec des concurrents. L’un survivra. Les autres seront remplacés.

La majorité des youtubeurs célèbrent la baisse de la “Bitcoin dominance”, comme si c’était une bonne nouvelle. Comme si voir des tokens gonflés artificiellement valait plus que de voir s’ancrer un étalon monétaire incorruptible. Mais c’est une illusion. Car quand la marée se retire, on découvre qui nage nu. Et à chaque cycle, les altcoins s’évaporent, tandis que Bitcoin sort plus fort.

 

Conclusion

Bitcoin n’est pas une crypto. C’est la seule invention monétaire de l’ère numérique. Tout le reste n’est qu’une réplique plus ou moins bancale, un produit de spéculation, un outil centralisé déguisé en décentralisation. Quand on comprend cela, on change de regard. On ne voit plus une compétition de projets, mais une fracture nette : d’un côté, Bitcoin, incorruptible, sans chef, sans maître, sans compromis. De l’autre, des entreprises qui jouent avec la technologie, qui font et défont les règles selon leurs intérêts. Le choix n’est pas entre plusieurs cryptos. Le choix est entre l’illusion et la vérité. Entre la distraction et la souveraineté. Entre la spéculation et la liberté.

Il n’y a pas de cryptos. Il n’y a que Bitcoin.

 

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