WE ARE ALL SATOSHI
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Au commencement, il n’y avait qu’un pseudonyme. Satoshi Nakamoto. Un nom comme un masque, ou plutôt comme un miroir tendu à l’humanité. Nul ne sait qui il est, et c’est justement ce qui le rend si puissant. Il ne demande pas à être reconnu, il exige d’être compris. Il ne réclame aucun culte, seulement un engagement. L’absence de Satoshi est la condition même de l’existence de Bitcoin. En disparaissant, il a offert au monde un outil sans maître, un feu sans propriétaire. Il a forgé le protocole et a laissé derrière lui une invitation. Non pas une religion, mais un code. Non pas une doctrine, mais une preuve. Dans un monde saturé de figures autoritaires et d’idoles creuses, cette disparition fut une libération. Il n’y avait plus personne à suivre, seulement quelque chose à protéger. Et cette chose, c’est le bloc. L’unité de vérité. La mémoire incorruptible. La base de tout. Chaque bloc miné est une déclaration de souveraineté. Et dans ce réseau sans visage, une phrase a surgi comme un étendard partagé entre ceux qui ont compris : We are all Satoshi.
Être Satoshi ne signifie pas avoir écrit le livre blanc, ni avoir codé la première ligne du protocole, ni même avoir miné le bloc Genesis. Cela signifie autre chose, de plus intime, de plus radical : cela signifie assumer une part de responsabilité dans cette révolution silencieuse. Porter la flamme. Alimenter le réseau. Propager la conscience. Certains codent, d'autres écrivent, d'autres éduquent, d'autres simplement gardent leurs clés. Mais tous participent. Tous incarnent, à leur mesure, un fragment de l’intention originelle. Bitcoin ne promet rien, il ne flatte pas, il ne distribue pas de récompense magique. Il t’impose simplement une vérité brute : tu es seul responsable. Ton argent, ton nœud, ta sécurité, ta liberté. Et cette solitude-là est le prix de la souveraineté. Dans un monde qui infantilise, centralise, manipule et dilue, Bitcoin propose le contraire : une machine à responsabiliser les hommes. Refuser les intermédiaires, c’est refuser la servitude volontaire. Reprendre sa souveraineté monétaire, c’est reprendre bien plus que de l’argent : c’est reprendre sa voix, son temps, son humanité.
Alors oui, Satoshi a disparu. Mais il n’est pas parti. Il s’est fragmenté, démultiplié, diffusé dans chaque être humain qui comprend. Il s’est glissé dans les lignes de code et dans les lignes de fuite. Il vit dans chaque nœud actif, dans chaque bloc ajouté à la chaîne, dans chaque cerveau qui se libère. Il n’a pas besoin de statues ni de photos, il n’a besoin que de relais. Et ces relais, c’est nous. Il ne s’agit pas de dire “je suis Satoshi” comme une revendication personnelle ou une posture arrogante, mais comme une reconnaissance silencieuse : nous sommes tous les gardiens d’un monde nouveau. Une monnaie libre, une architecture de vérité, une sortie de secours hors de la matrice. We are all Satoshi, cela veut dire qu’il n’y a plus de sauveur à attendre. Le sauveur, c’est toi.
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